Actuellement, 80 % des réclamations de santé sont en lien avec la santé mentale, et les chiffres sont en augmentation. La pandémie de COVID-19 a mis en lumière la santé mentale des Québécoises et des Québécois mais l’a aussi mise à mal. Une jeune start-up québécoise, Nurau, souhaite prévenir plutôt que guérir grâce à son application.
Inconnu, incertitudes, changements successifs, fermetures et restrictions, évolutions du monde du travail, difficultés financières…un vrai cocktail explosif pour de nombreuses personnes, tant qu’on ne peut plus nier l’importance d’intégrer la santé mentale à toutes nos pratiques, y compris en entreprise.
Il est temps pour les employeurs d’intégrer la santé mentale
« On fait face à beaucoup d’enjeux de santé mentale et les entreprises ne sont pas équipées. La société a besoin de nouvelles solutions pour régler les problèmes de stress, d’anxiété et d’épuisement ».
Aujourd’hui, plus du quart des Canadiens seraient en épuisement professionnel. Des employés qui vont mal entraînent une baisse de la productivité et exercent une certaine pression sur une entreprise, notamment dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre. Les entreprises ont donc tout à y gagner à intégrer la santé mentale dans leurs pratiques.
L’approche de Nurau, qui est proactive, permet aux entreprises de créer des milieux corporatifs plus sains, d’épargner en frais médicaux tout en gagnant en productivité. Concrètement, Nurau offre aux employés et aux gestionnaires des micro-formations de 15 minutes en ligne en santé mentale avec un expert avec qui ils peuvent interagir. En adoptant l’application, les entreprises montrent également à leurs employés qu’elles se soucient de leur bien-être, un élément de plus en plus important pour la cohésion d’équipe et la rétention du personnel.
Une ambition : toucher le plus de monde possible
Créée en 2020 et lancée en janvier 2021, Nurau a déjà convaincu des clients comme Ardene, BAM Strategy et Axxel-Bromelin, et est en discussion avec Desjardins et le FTQ notamment.
Ce qui fait le succès de Nurau c’est son accessibilité, pour les entreprises bien sûr mais pour les employés également, les principaux intéressés. Le taux d’utilisation de l’application est en effet de 30 à 35 %, alors que celui des services traditionnels de soutien aux employés n’est généralement que de 1 à 3 %.
La jeune pousse s’est également fait remarquer dans le monde entrepreneurial ces derniers mois puisqu’elle a gagné de nombreux prix et distinctions. Elle a notamment remporté le premier prix du concours TechPreneur au Technoparc Montréal organisé par PME MTL Centre-Ouest et a été désignée comme une des 20 Révélations 2022 de Startup Montréal.
Tout récemment, Nurau a été sélectionnée par le Centre d’entrepreneuriat Dobson de l’université McGill (Dobson Centre for Entrepreneurship) et Impact 200 pour représenter le Canada lors de Sustainable Day à deux évènements qui se tiennent à New York fin mai au Consulat Canadien et aux Nations Unies. Enfin, Nurau a été sélectionnée ce mois-ci pour participer à la 9ème cohorte du programme Accélération d’Esplanade Québec.
Mais l’ambition de Nurau ne s’arrête pas là. L’entreprise espère atteindre 250 000 utilisateurs d’ici 2024. « On souhaite que Nurau devienne mondial et nous avons déjà des discussions avec des assurances aux États-Unis pour s’y établir dans deux ans », ajoute Justin Lessard-Wajcer.